vendredi 13 janvier 2017

Votes de fonds pour habiller les militaires en 1914

Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France, marquant l'entrée de notre pays dans ce qui allait devenir la Première Guerre mondiale. Dès les mois qui suivent, plusieurs batailles importantes ont déjà eu lieu, notamment  la première bataille de la Marne (6-9 septembre), mais les armées françaises ont déjà perdu des dizaines de milliers d'hommes. En prévision de l'arrivée de l'hiver, la municipalité de Canet décide de contribuer à sa mesure à l'effort de guerre, ainsi que l'indique la délibération suivante, votée le 12 octobre 1914.

Archives de Canet


Séance du 12 octobre 1914

Œuvres d'assistance aux militaires : Vote de fonds

M. le Maire expose que pour subvenir à toutes les œuvres d'assistance aux militaires, achat de lainages ou autres il y aurait lieu de voter un crédit de 500 fr qui servirait au fur et à mesure des besoins. Il propose de prendre cette somme sur l'excédent des recettes des budgets en cours.
Le Conseil, considérant qu'il est du devoir de la municipalité de procurer à nos soldats des effets d'habillements pour l'hiver, approuve la proposition de M. le Maire et vote cette dépense.
Ainsi fait et délibéré à Canet les jours, mois et an que dessus et ont signé les membres présents.


[signatures]

Archives de Canet
Signature du maire de Canet Isidore Boutet en 1914


Note : 500 francs de 1914 sont équivalent de près de 1700 euros actuels, somme conséquente pour le budget modeste de la commune de Canet à l'époque.

Source archive municipale : ADPO, 30 EDT 25
Photos archive : Fabricio Cardenas [cc-by-sa]


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samedi 4 juin 2016

Achat d'une machine à écrire en 1913

La mairie de Canet se modernise


Après le vote d'une limitation des débits de boisson en ville ainsi que le vote d'un secours en faveur des victimes de la catastrophe de Cerbère, la séance du 18 octobre 1913 se poursuit avec une décision qui fera entrer la mairie de Canet dans la modernité : l'achat d'une machine à écrire !

Archives de Canet

18 octobre 1913

Achat d'une machine à écrire

M. le Maire expose qu'il serait utile de posséder une machine à écrire pour les besoins de la mairie.
Le Conseil, après délibération, décide d'acheter une machine "Remmington"
[sic] du prix de 575 f payable comme il suit :
1° - 180 f seront pris sur le crédit du budget additionnel 1913 affecté à cet usage ;
2° - 170 f payables fin décembre 1913 seront pris sur les dépenses imprévues des budgets en cours d'exercice ;
3° - Le solde total, soit 225 f, sera inscrit sur le budget additionnel 1914.
Il autorise M. le Maire à traiter l'achat dans les conditions ci-dessus énoncées.
Ainsi fait et délibéré à Canet les jour, mois et an que dessus et ont signé les membres présents.


[signatures]

Archives de Canet

Les machines à écrire, bien qu'inventées dès le début du 19ème siècle, sont fabriquées de manière industrielle à partir des années 1870 et commencent alors à se répandre. La délibération ne précise pas quel modèle est acheté par la mairie, mais celui de Remington dans les années 1910 est le « n°11 », donc peut-être celui acquis par la ville de Canet.

Archives de Canet
Machine à écrire Remington n°11 (années 1910)

On voit que l'achat de cette machine à écrire représente un véritable investissement, puisqu'il est nécessaire de répartir la dépense sur trois périodes et sur deux ans. 575 francs de 1913 correspondent à presque 2000 euros actuels, sans doute une somme importante pour le faible budget de la mairie d'alors. Espérons que cette machine à écrire a par la suite été rentabilisée !

Source archive municipale : ADPO, 30 EDT 25
Photos archive : Fabricio Cardenas [cc-by-sa]
Photo machine à écrire : Pelle Sten [cc-by-sa], au musée Hallwyl de Stockholm



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vendredi 13 mai 2016

Solidarité avec Cerbère en 1913

Le conseil municipal réagit à la catastrophe de Cerbère

Archives de Canet
On se souvient que lors de la séance du conseil municipal de Canet en date du 18 octobre 1913 avait été voté une délibération concernant la limitation des débits de boissons. Ce même jour, la séance se poursuit avec une demande directe du maire de la commune de Cerbère, qui vient d'être touchée par une catastrophe.

Séance du 18 octobre 1913
Vote d'un secours en faveur des victimes de la catastrophe de Cerbère


M. le Maire donne lecture au Conseil de la lettre de M. le Maire de
Cerbère demandant le vote d'un crédit de secours en faveur des
victimes de la catastrophe qui s'est produite dans cette localité
le 29 septembre dernier, et propose de voter à cet effet la somme
de 50 francs.

L'assemblée à l'unanimité, désireuse de donner un témoignage
de sympathie aux familles éprouvées, accepte la proposition de
M. le Maire et vote la somme de 50 f qui sera prise sur les
dépenses imprévues de l'exercice 1913.

Ainsi fait et délibéré à Canet les jour; mois et an que
dessus et ont signé les membres présents.

[signatures]

Archives de Canet
Les signatures du conseil municipal

Vu et approuvé
Perpignan le 22 oct. 1913
Pour le Préfet et par délégation
Le secrétaire général
signé : Lévi.


Que s'est-il passé à Cerbère qui justifie ce geste de solidarité ?


Archives de Canet
Cerbère et sa gare

Le 29 septembre 1913, en fin d'après-midi, des pluies diluviennes s'abattent sur le Languedoc, le Roussillon, et la Catalogne. L'épisode, particulièrement intense entre Argelès et Cerbère, provoque notamment une crue démesurée de la rivière du Ribéral, qui descend des Albères jusqu'en plein centre du village de Cerbère et de sa gare internationale. Envahissant l'atelier d'un quincailler, l'eau provoque une réaction chimique avec des produits qui y étaient stockés. S'en suivit une gigantesque explosion qui tua trois personnes sur le coup, déclencha un gigantesque incendie et l'ensevelissement de cinq familles dans les décombres. Au final, on dénombra quatorze morts et de nombreux blessés graves.
Je reviendrai plus en détail sur cet événement sur le blog Vieux papiers des Pyrénées-Orientales.
Notons que 50 francs de 1913 sont équivalents, en pouvoir d'achat, à 167 euros actuels. C'est donc un don modeste, mais symbolique du fait du relativement faible budget de la commune à cette époque.

Source archive municipale : ADPO, 30 EDT 25
Sources catastrophe :
J.-M. Antoine, B. Desailly et F. Gazelle, « Les crues meurtrières, du Roussillon aux Cévennes » in Annales de géographie,  n°662, nov.-déc. 2001
Journal Le XIXe siècle du 2 octobre 1913
Photos archive municipale : Fabricio Cardenas [cc-by-sa]
Photo de Cerbère : BlueBreezeWiki [cc-by-sa] via Wikimedia Commons



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samedi 13 février 2016

Limitation des débits de boissons en 1913

Une distance minimale entre les cafés et les écoles est requise


Les cafés et débits de boissons sont souvent perçus comme des lieux de débauche, agités, bruyants et donnant un mauvais exemple de comportement pour la jeunesse en devenir. Il arrive donc que la population se plaigne de l'installation d'un café trop près d'une école (ainsi que cela se produit par exemple à Cerbère en 1885). En ce mois d'octobre 1913, la mairie de Canet décide elle aussi de limiter la prolifération des débits de boissons par une simple contrainte de distance minimale entre ceux-ci et les écoles, églises, hospices et... cimetières.

Archives de Canet

18 octobre 1913

Limitation des débits de boissons

M. le Maire expose que l'article 9 de la loi du 17 juillet 1880
a spécifié que "Les Maires pourront, les Conseils municipaux entendus,
prendre des arrêtés pour déterminer, sans préjudice des droits acquis,
les distances auxquelles les cafés et débits de boissons ne pourront
être établis autour des édifices consacrés à un culte quelconque,
des cimetières, des hospices, des écoles primaires, collèges ou autres
établissements d'instruction publique."
Cette question ayant déjà fait l'objet d'une délibération
en date du 5 novembre 1907, dont il est donné lecture, M. le
Président demande à l'Assemblée si elle en maintien les conclusions.
Le Conseil, considérant que l'application de la loi précitée a
un but moral très élevé et ne peut nuire à personne, est d'avis
que la distance des débits de boissons aux établissements énumérés
ci-dessus soit fixée à 100 mètres, sans préjudice des situations acquises à ce jour.
Ainsi fait et délibéré à Canet les jour, mois et an que dessus
et ont signé les membres présents.


Archives de Canet
Est-ce un café entre l'école des filles (à gauche) et l'église (au fond) ?

A l'époque, les deux écoles (filles et garçons) sont au village, ainsi que l'église et le cimetière. Il semble que la distance de 100 mètres soit respectée pour la plupart de ces équipements, sauf peut-être pour l'école des filles et l'église, du fait de la présence d'un café à mi-chemin entre ces deux bâtiments, sur l'actuelle avenue de Sainte-Marie, et où se trouve aujourd'hui un bar PMU. Cependant, l'arrêté prend soin de préciser qu'il ne s'applique pas aux « situations acquises à ce jour », donc aux cafés déjà en place. De nos jours en tout cas, cette contrainte semble toujours respectée, sauf en ce qui concerne l'église, l'école des filles ayant depuis été transformée en bibliothèque municipale. Les deux écoles actuelles du village (maternelle et primaire), les deux écoles de la plage, ainsi que le collège et le lycée sont tous a priori à plus de cent mètres d'un débit de boissons. La morale est sauve !

Source : ADPO, 30 EDT 25
Photos :
En tête : Fabricio Cardenas [cc-by-sa]
Carte postale : Editions Navarro (début 20ème siècle) [domaine public]



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jeudi 26 novembre 2015

Suspension du téléphone de Canet-Plage en 1913

On cherche un volontaire pour tenir le bureau du téléphone de Canet-Plage en 1913


On se souvient qu'en novembre 1909 les besoins d'un bureau téléphonique s'étant fait sentir, il avait été demandé d'en installer un sur le secteur Plage de la commune de Canet. La mairie ayant refusé de débourser le moindre centime à cet effet (faute de moyens), cela avait néanmoins pu être fait grâce au soutien financier du Conseil général et à la bonne volonté d'un restaurateur prêt à accueillir l'équipement chez lui.

Presque quatre ans plus tard, ce dernier ne souhaite plus s'occuper du bureau téléphonique. Comment faire ? Ce service étant devenu indispensable, la mairie se résout enfin à verser une indemnité au futur responsable.

Archives de Canet
Un modèle de téléphone de 1910


Séance du 11 août 1913
Cabine téléphonique de la Plage

M. le Maire expose que M. Philipot, restaurateur à la Plage, a cessé de gérer la cabine téléphonique et que par suite le service de communication rapide est interrompu dans notre station balnéaire.
Il donne lecture de la lettre de M. le Préfet en date du 24 juillet, ainsi que de celles de M. le Directeur des Postes et Télégraphes du 1er et du 8 août courant, et prie l'assemblée de délibérer sur cette question.
Le Conseil, considérant que la suppression du bureau téléphonique lèse les intérêts des habitants de la Plage et de l'Administration, est d'avis que la gérance de ce bureau soit confiée à une autre personne, et consent à allouer au fonctionnaire qui sera désigné une rétribution annuelle de 50 f ainsi qu'à prendre en charge les frais de transfert du bureau.
Ainsi fait et délibéré à Canet les jour, mois et an que dessus et ont signé les membres présents.


[signatures]

Source : ADPO, 30 EDT 25
Photo : Téléphone Ericsson-Colombes de 1910, par Juan Miguel Ávila [cc-by-sa]



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mardi 24 mars 2015

Nomination de l'adjoint au maire en 1912

Une deuxième réunion nécessaire après l'élection tendue du maire de Canet

Archives de Canet
 On se souvient qu'après les élections municipales du 12 mai 1912, le nouveau conseil s'était réuni le 19 mai pour désigner le maire. Cela ne s'était pas fait sans mal, du fait de la présence de deux clans opposés de force égale, et il fallut que l'un des deux quitte la salle pour que soit nommé in fine le maire Isidore Boutet. Toutefois, l'absence des six conseillers partis après le 2ème tour de scrutin ne permit pas de procéder au choix de l'adjoint au maire. Le conseil municipal se réunit donc une nouvelle fois le 23 mai à cet effet.

Nomination de l'adjoint

L'an mil neuf cent douze, le vingt-trois du mois de mai à neuf heures du matin (heure légale), les membres du Conseil municipal de la commune de Canet, proclamés par le bureau électoral à la suite des opérations du 12 mai 1912, se sont réunis dans la salle de la mairie sur la convocation qui leur a été adressée par le Maire conformément aux articles 48 et 77 de la loi du 5 avril 1884.
Etaient présents : M.M. les Conseillers municipaux :
Xamma Pierre, Marty Joseph, Aymérich Pierre, Malet Augustin, Amouroux Jacques, Henric Joseph, Alies François, Brazet Jacques, Moudat Antoine, Romeu Jean, Alberny Joseph, Boutet Isidore, maire.


La séance a été ouverte sous la présidence de M. Boutet Isidore, maire. Le Conseil a choisi pour secrétaire M. Xamma Pierre.

-- Election de l'adjoint --
1er tour de scrutin

Le président, après avoir donné lecture des articles 76, 77 et 80 de la loi du 5 avril 1884, a invité le Conseil a procéder, au scrutin secret et à la majorité absolue des suffrages, à l'élection de l'adjoint.
Chaque conseiller municipal, à l'appel de son nom, a remis, fermé, au Président, son bulletin de vote écrit sur papier blanc.
Le dépouillement du scrutin a donné les résultats suivants :
Nombre de bulletins dans l'urne.... 12
A déduire : bulletins blancs ou ne contenant pas une désignation suffisante ou dans lesquels les votants se sont fait connaitre..... 0
Reste pour le nombre de suffrages exprimés..... 12
Majorité absolue..... 7

Ont obtenu : M. Alies François : douze voix (12 voix)
M. Alies François (12 voix) ayant obtenu la majorité absolue des suffrages, a été proclamé adjoint.
Observations et réclamations : néant.

Le président a déclaré M. Alies François  (12 voix) installé en qualité d'adjoint. Et ont signé les membres présents.

Les Membres du Conseil    Le Maire
[signatures]


Archives de Canet
Les signatures des conseillers municipaux

On peut constater que la tension présente quatre jours plus tôt semble avoir disparu, peut-être au profit de négociations informelles entre les deux clans entre-temps. Pourtant, l'adjoint élu à l'unanimité, François Aliès, était bien dans le clan du maire Isidore Boutet lors de la séance précédente. Il sera d'ailleurs son successeur en tant que maire en 1918.


Source : ADPO, 30 EDT 25
Photos : Fabricio Cardenas (licence CC-BY-SA)


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vendredi 29 août 2014

Nomination du maire en 1912

Deux clans de forces égales s'affrontent à la mairie de Canet

Archives de Canet
Le 12 mai 1912 ont eu lieu les élections municipales de la commune de Canet. Le maire sortant Basile Darbon ne fait pas partie du nouveau Conseil municipal. Celui-ci se réunit la semaine suivante pour élire le nouveau maire et le scrutin s'annonce tendu. En effet, deux candidats de force égale s'affrontent : Isidore Boutet et Antoine Moudat.

Nomination du maire

L'an mil neuf cent douze, le dix neuf du mois de mai à huit heures du matin, (heure légale), les membres du Conseil municipal de la commune de Canet, proclamés par le bureau électoral à la suite des opérations du douze mai mil neuf cent douze, se sont réunis dans la salle de la mairie sur la convocation qui leur a été adressée par le Maire conformément aux articles 48 et 77 de la loi du 5 avril 1884.
Etaient présents M.M. les Conseillers municipaux Xamma Pierre, Marty Joseph, Aymérich Pierre, Malet Augustin, Amouroux Jacques, Henric Joseph, Alies François, Brazet Jacques, Moudat Antoine, Romeu Jean, Alberny Joseph, Boutet Isidore.
La séance a été ouverte sous la présidence de M. Xamma Pierre, conseiller municipal, qui, après l'appel nominal, a donné lecture des résultats constatés aux procès-verbaux des élections et a déclaré installés M.M. Xamma Pierre, Marty Joseph, Aymérich Pierre, Malet Augustin, Amouroux Jacques, Henric Joseph, Alies François, Brazet Jacques, Moudat Antoine, Romeu Jean, Alberny Joseph, Boutet Isidore, dans leurs fonctions de Conseillers municipaux.
M. Boutet Isidore, le plus âgé des membres du Conseil, a pris ensuite la présidence.
Le Conseil a choisi pour secrétaire M. Marty Joseph.

-- Election du maire --
--- 1er tour de scrutin ---
Le Président, après avoir donné lecture des articles 76, 77 et 80 de la loi du 5 avril 1884, a invité le Conseil à procéder, au scrutin secret, et à la majorité absolue des suffrages, à l'élection du Maire.
Chaque conseiller municipal, à l'appel de son nom, a remis, fermé, au Président, son bulletin de vote écrit sur papier blanc.
Le dépouillement a donné les résultats ci-après :
Nombre de bulletins trouvés dans l'urne : .........12
A déduire : bulletins blancs ou ne contenant pas une désignation suffisante ou dans lesquels les votants se sont fait connaître : ......0
Reste pour le nombre de suffrages exprimés : ..12
Majorité absolue : .......7

Ont obtenu :
M. Boutet Isidore ......... six voix .............. 6 voix
M. Moudat Antoine ...... six voix .............. 6 voix

--- 2e tour de scrutin ---
 Le second tour de scrutin a donné les résultats suivants :
Nombre de bulletins trouvés dans l'urne : .........12
A déduire : bulletins blancs ou ne contenant pas une désignation suffisante ou dans lesquels les votants se sont fait connaître : ......0
Reste pour le nombre de suffrages exprimés : ..12
Majorité absolue : .......7

Ont obtenu :
M. Boutet Isidore ......... six voix .............. 6 voix
M. Moudat Antoine ...... six voix .............. 6 voix

--- 3e tour de scrutin ---
Le troisième tour de scrutin a donné les résultats suivants :
Nombre de bulletins trouvés dans l'urne : .........six.
M. Boutet Isidore a obtenu six voix ................. 6 voix.
Bulletins blancs ou nuls .... néant.
M. Boutet Isidore, six voix, ayant obtenu la pluralité des voix a été proclamé maire et a immédiatement été installé.
Observations :
Six membres du Conseil se sont retirés de la séance après le second tour de scrutin pour l'élection du Maire. On n'a pu procéder à l'élection de l'adjoint parce qu'il n'y avait plus que six membres présents.
Et ont signé les membres présents :
Archives deCanet
La signature du maire Isidore Boutet
Le doyen d'âge, maire :
[signature d'Isidore Boutet]
Les membres du Conseil
[signatures Xamma Pierre, Alies, Amouroux Jacques, Romeu]
Le secrétaire
[signature de Marty]


Pour résumer, on constate qu'il y a donc deux camps au sein de ce conseil municipal de Canet en 1912 :
- Celui d'Isidore Boutet, avec Pierre Xamma, François Alies, Jacques Amouroux, Jean Romeu et Joseph Marty.
- Celui d'Antoine Moudat, avec Pierre Aymérich, Augustin Malet, Joseph Henric, Jacques Brazet et Joseph Alberny.

Signatures des membres du Conseil municipal présents

Notes :
François Alies sera lui-même élu maire en 1918.
Joseph Marty, né en en 1875, est cité en novembre 1904 comme président du syndicat des grévistes alors que les ouvriers agricoles de Canet ont décidé de se mettre en grève faute de salaire suffisant.

Sources :
Texte : ADPO, 30 EDT 25
Détails biographiques :  Robert Saut, Canet en Roussillon : regards sur 3000 ans d'histoire, Canet-en-Roussillon, Les Amis du Vieux Canet,‎ 1991
Photos : Fabricio Cardenas (licence CC-BY-SA)



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